
20 janvier 2022.

L’émission littéraire proposée par Josiane Guibert qui vous fait partager ses découvertes, ses points d’intérêts et ses coups de cœur.
1 – Tout d’abord, voici quelques lectures d’auteurs de la région :
– William de William Sheller, aux éditions des Équateurs.
– Contre Hitler de François Guéroult aux éditions Infimes.
2 – Et pour terminer, un roman, mon coup de cœur de janvier, Berlin requiem de Xavier-Marie Bonnot aux éditions Plon.

1. William par William Sheller
William Sheller, que tout le monde connaît pour sa carrière de chanteur, habite la Sologne depuis vingt ans – à Jouy-le-Potier puis à Ardon – et vient de publier un livre de souvenirs, William aux éditions des Équateurs.
En voici la présentation faite par l’éditeur en quatrième de couverture :
« Tout le monde connaît ses succès : Dans un vieux rock’n roll, Le Carnet à spirales, J’me gênerais pas pour te dire que je t’aime encore, Oh ! je cours tout seul, Fier et fou de vous, Les Filles de l’aurore, Un homme heureux. Des disques d’or, de platine : ça, c’est l’écume ! Car, avant tout, William Sheller est un musicien classique, un homme de l’orchestration. Et William est une symphonie écrite par Sheller.
Une enfance marquée par un secret, l’identité de son père, et un double enracinement : le Paris des années 50, des 4 CV et l’Amérique des Cadillac. En effet, sa mère, Paulette, tombe amoureuse d’un Américain qui travaille dans des boîtes de jazz : long séjour dans l’Ohio à deux heures de route du Michigan où vit le père naturel de William, sans qu’il le sache alors.
Une prédisposition évidente pour la musique, le piano. Une éducation musicale prodiguée par Yves Margat, un maître de l’harmonie, élève de Gabriel Fauré. Et puis l’influence de la musique pop anglaise.
Les premières auditions, le succès planétaire de My Year is a Day dont il compose la musique, la rencontre avec Barbara pour qui il travaille et chez qui il vit, et puis une femme, deux enfants. Une vie de père de famille et de vedette du showbiz qui sait choisir ses amis : folles expéditions avec Nicoletta et Patrick Juvet à Trouville, relations intenses avec Catherine Lara et Joe Dassin, plus légère avec Carlos. Une géographie zigzaguant entre Paris, la province, l’étranger. Les nuits de folie, la cocaïne, l’ambiguité sexuelle. C’est une vie qui va vite, constellée d’étoiles et d’astres déchus. Et une oeuvre admirée par toutes les générations, de Véronique Sanson à Jeanne Cherhal. »

2. Contre Hitler de François Guéroult
Le dernier livre de François Guéroult, Contre Hitler, le destin de Hans Litten aux éditions Infimes.
Diplômé de l’Institut d’Études politiques de Paris, après avoir travaillé dans plusieurs stations de Radio, François Guéroult est actuellement journaliste à France Bleu Orléans. Il a publié Oradour, le roman d’un procès, Sida, la peine et le sursis et L’Autre Goering aux éditions Infimes.
On le voit, l’auteur s’intéresse beaucoup à l’histoire de l’Allemagne pendant l’entre-deux-guerres, et particulièrement à celle de la seconde guerre mondiale. Il a découvert le nom de Hans Litten dans une biographie du Führer, dans laquelle il a lu qu’Hitler avait été obligé de s’expliquer dans un procès à Berlin en 1931.
Voici le résumé de l’éditeur :
« En 1931, Hans Litten est un jeune avocat berlinois encore inconnu du grand public, mais déjà convaincu de sa mission : révéler l’horreur du projet nazi. Il a alors l’audace, lors d’un procès impliquant des SA, de convoquer à la barre un certain Adolf Hitler. Malgré l’important retentissement médiatique de cette affaire, l’Allemagne resta sourde à l’avertissement. Mais la démonstration fut si brillante qu’Hitler sortit éreinté et ridiculisé de l’audience, au point de ne jamais oublier l’affront : Hans Litten le payera de sa vie.
Dans ce roman historique, François Guéroult rappelle le destin tragique de cet homme courageux qui tenta, en vain, d’alerter le monde sur la catastrophe imminente. »
Hans Litten était un avocat berlinois issu d’un milieu favorisé, né d’un père juif converti au protestantisme et d’une mère protestante. Après de brillantes études, il avait refusé d’intégrer un cabinet prestigieux pour monter son propre cabinet au sein duquel il défendait plutôt les gens modestes, notamment des ouvriers communistes qui, comme le rappelle le livre, avaient été molestés par quatre SA.
Cet ouvrage aurait pu être un livre d’histoire. Mais, très habilement, l’auteur lui donne la structure d’un roman : avant 1938, un jeune homme qui se prétend ami du journaliste Emmanuel Berl – qui a publié en 1927 avec Drieu la Rochelle six numéros du périodique Les derniers jours – rend visite à l’écrivain Drieu la Rochelle dans le but de le convaincre d’alerter l’opinion internationale pour obtenir la libération de l’avocat allemand. Rappelons que Drieu, écrivain célèbre de l’entre-deux-guerres, tout d’abord sympathisant socialiste, ami d’Aragon, auteur de Gilles et du Feu follet, a adhéré à l’idéologie fasciste au début des années 1930. Par la suite, il va collaborer pendant l’Occupation et il se suicidera en 1945.
J’ai beaucoup apprécié ce livre, bien écrit et qui s’appuie sur des recherches historiques sérieuses. L’ouvrage est préfacé par Arno Klarsfeld qui reconnaît là et je le cite « Un très bon livre sur un héros encore méconnu en France et dont la mémoire est sauvée par François Guéroult. »
Pour les personnes qui connaissent mal cette période de l’histoire, l’auteur a indiqué des repères chronologiques et figure également la bibliographie qui pourra s’avérer utile pour tout lecteur qui voudra en savoir plus.
Dans la situation actuelle où on voit monter l’extrême-droite dans certains pays, où fleurissent les discours xénophobes et antisémites, pourtant condamnés par la loi, il est important de prendre conscience qu’à l’instar de Hans Litten des hommes ont tenté sans succès de freiner la montée du fascisme et, comme lui, en ont perdu la vie.

3. Crimes de guerre dans le Loiret d’Antoine Bruneau
Antoine Bruneau, historien, ancien conservateur du musée de Loigny la Bataille (28) et qui s’est spécialisé dans l’étude des témoignages historiques est l’auteur de Journal d’un collabo ordinaire, de À demain ma chérie, de Adieu Kobe aux éditions Jourdan, ainsi que, en partenariat avec Eric Labayle, de l’album 1940 dans l’œil du vainqueur aux éditions Sutton.
Il vient de publier Crimes de guerre dans le Loiret aux éditions Jourdan.
Après plusieurs années d’enquête aux archives départementales du Loiret, en s’appuyant sur les documents dus au Service de recherche des crimes ennemis organisé par Guy Toupense de 1944 à 1946, il vient de publier Crimes de guerre dans le Loiret aux éditions Jourdan. Il y montre les pillages, les exécutions de prisonniers, les vols, les actes de torture, les assassinats, les déportations commis sous l’Occupation dans le Loiret. Cet ouvrage de près de 800 pages fait revivre l’histoire de ces loirétains anonymes, souvent oubliés.
Après un texte introductif qui présente rapidement le déroulement de la seconde guerre mondiale dans le Loiret, rappel historique fort utile et d’une présentation claire et concise, l’auteur explique le rôle du service de recherche des crimes ennemis dont il a exploité les résultats dans cet ouvrage.
Puis sont énoncés les différents faits classés par canton et par commune. Et pour cela, les éléments recueillis par Guy Toupense ont été une aide précieuse et incontournable. En effet, ce responsable du groupe de résistants Libération nord, secrétaire de mairie à Châteauneuf-sur-Loire, avait envoyé un questionnaire à tous les maires du Loiret en leur demandant de signaler tout ce qui s’était passé dans leur commune pendant la guerre. Ces réponses, très différentes dans leur forme et leur contenu, ont permis à Antoine Bruneau de dresser la description la plus précise possible des événements qui, dans le Loiret, furent la conséquence de la guerre et de l’Occupation. La présence ou non de détails est directement liée au contenu de la réponse fournie alors à Guy Toupense. Mais il est intéressant de signaler que, souvent, les faits relatés ont été oubliés ou ne correspondent pas exactement à ceux qui sont inscrits dans la mémoire collective locale.
D’où le grand intérêt de cet ouvrage, ouvrage de référence accessible à tous et d’un intérêt indéniable.
Voici la présentation des réponses au questionnaire Toupense faite dans cet ouvrage par Antoine Bruneau pages 23 à 26 :
« Ce questionnaire se décompose en deux grandes parties. La première concerne les renseignements généraux que peuvent fournir les communes, tels que l’existence de crimes de guerre sur leur territoire (précisant date, lieu, victimes, identité des coupables ou suspects et toute précision pouvant être utile).
La seconde partie, des renseignements particuliers, se fait plus précise avec quatre sous-parties qui concernent les arrestations et déportations, les troupes allemandes ayant séjourné ou simplement passé sur le territoire de la commune, des données diverses sur les amendes et enfin une rubrique relative aux observations.
Le travail d’enquête consécutif à l’établissement des rapports par les communes va se faire en lien avec la gendarmerie et la police. De ce fait, les dossiers constitués par chaque commune sont relativement complets et leur examen nous donne une vision assez nette de ce que les communes ont retenu de la période de l’Occupation sur leur territoire.
Si le questionnaire nous donne une photographie des exactions ennemies, les procès-verbaux d’enquête entrent dans les détails, y compris les plus sordides, comme nous allons le voir dans certains cas.
L’examen nous montre clairement que la chasse aux résistants est la première des choses qui est retenue par les maires, les arrestations et les déportations étant la face émergée de l’iceberg de cette mission de la Gestapo avec une intensification nette à partir de l’année 1943 et une phase répressive accrue après le débarquement de Normandie. De même, si les pillages sont fréquents durant l’été 1940, ils disparaissent presque totalement
durant la période de l’Occupation pour réapparaître lors de la retraite de l’armée allemande.
Afin de préciser les rapports établis en 1945 et 1946, nous avons choisi d’y ajouter les rapports très succincts qui avaient été également établis par les municipalités, à la demande du préfet du Loiret en juillet 1940, sur l’invasion et les combats du mois de juin précédent. Ceux-ci viennent bien souvent modifier la perception que les villes et villages ont été pillés seulement par les Allemands lors de ce premier été d’occupation. »

4 – Lieux de mémoire en région Centre-Val de Loire
On connaît Pierre Allorant, politologue, historien du droit et, depuis 2016, doyen de la faculté de droit d’économie et de gestion d’Orléans, auteur de nombreux ouvrages en rapport avec l’histoire et la politique locales. Aujourd’hui, je vous présente Lieux de mémoire en Centre-Val de Loire, aux Presses universitaires de Rennes.
Cet ouvrage collectif publié sous la direction de Pierre Allorant, Walter Badier, Alexandre Borrel et Jean Garrigues, tous enseignants à l’université d’Orléans, s’interroge sur ce qui peut faire l’identité d’une région formée de six départements issus des provinces du Berry, de l’Orléanais et de la Touraine.
Pour répondre à cette question, les différents contributeurs vont explorer trois domaines : les lieux, les acteurs, les moments. Ces contributeurs sont tous des universitaires ou des chercheurs, chacun étant spécialiste du sujet à propos duquel il s’exprime, que ce soit l’histoire contemporaine, l’histoire médiévale, la sociologie, la littérature, l’anthropologie sociale, l’histoire de l’art… Les vingt et une contributions concernent un temps allant du XIe au XXIe siècle. Elles sont toutes écrites par des personnes différentes et dans des styles très divers. Ainsi, le lecteur sera amené à découvrir différents aspects de cette région, en suivant ses centres d’intérêt et en allant au rythme qui lui convient d’un point d’intérêt à un autre.
Après une introduction générale de Pierre Allorant, l’ouvrage est divisé en trois parties comportant chacune une introduction.
La partie 1, Les lieux, comporte six contributions sur des sujets aussi divers que L’exemple emblématique du TGV Atlantique, La maison de la Culture de Bourges ou Les enceintes en région Centre-Val de Loire.
La partie 2, Les acteurs, comporte elle aussi six parties comme Un Anglais et un philosophe au château de La Source, Max Jacob et Saint-Benoît-sur-Loire, ou Pierre Dézarnaulds, un grand radical dans les années trente.
La partie 3, Moments, se compose de sept contributions comme La mémoire du protestantisme en Val de Loire et en Berry, Préfets et maires ligériens et berrichons, Retour sur la rumeur d’Orléans.
Enfin on trouve une conclusion rédigée par Pierre Allorant ainsi qu’un index des noms de personnes et de lieux, la liste des auteurs et une table des matières.
Il me faut préciser également que cet ouvrage comporte des illustrations (cartes, photos, reproductions d’œuvres d’art, articles de presse…) fort judicieusement choisies et qui apportent des informations supplémentaires.
Mais, vu la diversité des sujets abordés, il est bien difficile de faire de ce livre une présentation précise et complète et il est impossible de le résumer. Pour ma part, j’ai été particulièrement intéressée par l’article Pierre de Ronsard, gentilhomme vendômois écrit par Denis Bjaï et dans lequel les étapes de la vie du poète sont illustrées par quelques-uns de ses vers. J’ai découvert un personnage dont j’ignorais tout, Baudri de Bourgueil (1045-1130), abbé du monastère bénédictin Saint-Pierre de Bourgueil qui fut une figure importante de la vie culturelle et religieuse ligérienne aux XIe et XIIe siècles, article écrit par Chantal Senséby. Et bien sûr, je n’ai pas manqué de lire Le royaume de Bourges et l’épopée de Jeanne d’Arc de Françoise MIchaud-Fréjaville.
Un livre riche qui s’adresse plus particulièrement aux enseignants qui souhaitent approfondir des connaissances, aux étudiants en histoire, mais aussi à toute personne cultivée désireuse de mieux comprendre l’histoire de notre région.

5 –Berlin requiem de Xavier-Marie Bonnot
Et voici maintenant mon plus gros coup de cœur du mois, Berlin requiem de Xavier-Marie Bonnot, qui fait écho à plusieurs des ouvrages dont je viens de vous parler.
J’ai une bonne culture musicale en ce qui concerne la musique classique et j’aime beaucoup l’opéra ; Bach, Beethoven et Mozart sont parmi mes compositeurs préférés. Par ailleurs, j’apprécie les romans historiques et je m’intéresse tout particulièrement à ceux qui font référence à la seconde guerre mondiale et à la Shoah. À la lecture de la quatrième de couverture, je n’ai donc pas hésité et je n’ai pas été déçue !
Voici la présentation faite par l’éditeur :
« Juin 1954, l’opéra royal du Danemark cherche un nouveau chef d’orchestre pour remplacer le grand Wilhelm Furtwängler, parvenu au terme de sa vie. Un jeune musicien est choisi : Rodolphe Meister, le fils d’une célèbre cantatrice. Tous trois sont nés à Berlin, se sont connus et fréquentés. Mais, en 1933, tandis que les nazis font de Furtwängler un trésor national, le destin de Rodolphe et de sa mère va basculer. L’enfant n’a que huit ans, et comme beaucoup le nazisme le fascine… Jusqu’au jour où la Gestapo découvre à sa mère une ascendance juive.
En 1954, lorsque Rodolphe retrouve Furtwängler, mourant, leurs histoires s’entrechoquent. Des questions surgissent entre un exilé, fils d’une mère déportée à Birkenau, et le chef qui a eu les honneurs de Hitler en personne… Comment Furtwängler a-t-il pu accepter la reconnaissance d’un régime barbare ? Dans un tel contexte, est-il encore possible de placer l’art au-dessus de la morale ?
À travers ce passé douloureux, les deux hommes vont découvrir que la musique n’est peut-être pas la seule chose qui les unit… »
Ce livre est dû à Xavier-Marie Bonnot, écrivain et réalisateur de documentaires, auteur de plusieurs romans dont La Dame de pierre, prix du meilleur polar francophone au festival de Cognac 2016 et Le Tombeau d’Apollinaire, prix du Roman historique 2019 aux Rendez-vous de l’Histoire de Blois.
Dans le prologue, l’auteur prévient que « seuls, les personnages de Christa et Rodolphe Meister relèvent de la pure fiction, les autres appartenant à l’histoire la plus sombre de l’humanité, celle du Troisième Reich ».
On voit se dérouler la vie de Christa et Rodolphe mais aussi celle du grand chef d’orchestre Wilhelm Furtwängler parmi des musiciens comme le talentueux violoniste Szymon Goldberg, ou le chef d’orchestre Bruno Walter et qui est amené à côtoyer des personnages plus menaçants comme Goebbels, Göring et Hitler…
Furtwängler n’a pas voulu quitter son pays, son orchestre, ses musiciens dont plusieurs étaient juifs ! Il n’a pas mesuré l’importance du danger et la puissance des maîtres de l’Allemagne, de ce troisième Reich qui l’a utilisé pour sa propagande. En cela, il a fait preuve de manque de discernement voire de naïveté. Il déclare page 65 : « Ma vie est ici. Si nous abandonnons l’Allemagne, ils auront les mains libres… Il faut résister à cette vague de bêtise qui contamine notre peuple. Ça passera ».
La question centrale du livre est donc : l’art peut-il se placer au-dessus de la morale ?
On assiste à la montée de la violence et de l’antisémitisme, on observe la Nuit de cristal, l’incendie du Reichtag, des livres sont brûlés, des compositeurs interdits, on constate les violences et les exactions ; mais à aucun moment le chef ne doute de son choix : il doit rester en Allemagne pour faire vivre la musique.
De la musique, l’auteur sait en parler avec sensibilité. De nombreuses œuvres sont évoquées, deux d’entre elles sont au cœur du livre ; d’une part la neuvième symphonie de Beethoven, dont des paroles prennent dans ce contexte un sens très fort :
Tous les hommes deviennent frères
Où ton aile nous conduit,
Si le sort comblant ton âme,
D’un ami t’a fait l’ami,
Si tu as conquis l’amour d’une noble femme,
Mêle ton exaltation à la nôtre !
D’autre part, l’opéra de Richard Wagner Tristan et Isolde avec, en particulier, l’air de la mort d’Isolde à l’acte III.
On apprend des détails de la vie de Furtwängler, on suit les péripéties des trois personnages principaux, on s’attache à eux au fil d’un livre qu’on ne lâche pas. En même temps, on s’imprègne de musique et de poésie, quelles que soient les circonstances. Pour ma part, je considère que ce livre est une réussite. Je l’ai lu en trois jours et cette lecture m’a donné envie d’en savoir plus à propos des musiciens cités et de réécouter des œuvres d’une autre manière.
Et je terminerai mon propos en citant quelques mots que le chef Hans Mayer adresse à Rodolphe venu le voir pour qu’il lui apprenne la direction d’orchestre : « savoir diriger un orchestre c’est comment s’y prendre pour qu’il chante, et qu’il chante avec toute la liberté indispensable à une réalisation vivante de la phrase mélodique. N’oubliez jamais que diriger signifie pouvoir créer librement. »
Il est maintenant l’heure de nous quitter. J’espère avoir le plaisir de vous accueillir le 17 février pour ma prochaine émission.