Le trompettiste ambassadeur
Louis Armstrong, né le 4 août 1901 à La Nouvelle-Orléans en Louisiane et mort le 6 juillet 1971 à New York, est un musicien de jazz et chanteur afro-américain. Il est également connu sous les surnoms de « Dippermouth », « Satchmo » (abréviation de satchel-mouth, littéralement « bouche-sacoche ») et « Pops ».
D’une musique de folklore afro-américaine initialement enracinée dans le gospel et le blues traditionnel et enfermée dans un terroir, Armstrong a fait un courant musical national et populaire à vocation universelle. Son talent de trompettiste, son charisme, ses qualités d’homme de scène et sa personnalité généreuse ont forgé au fil du temps sa renommée internationale.
Il a aussi créé un nouveau style vocal, le scat, basé sur l’improvisation :
Tout cela fait de lui l’un des chanteurs de jazz les plus influents de son époque. Durant plus de quarante ans, de tournées en tournées, Louis Armstrong restera le meilleur ambassadeur du jazz à travers le monde entier.
REPÈRES
Sa vie
1901 – 2008
Louis Armstrong est né, probablement le 4 août 1901, dans une famille noire pauvre de La Nouvelle-Orléans, dans le quartier de Jane Alley miné par la violence et la prostitution. Louis Armstrong meurt d’un arrêt cardiaque pendant son sommeil à son domicile de New York (devenu depuis Maison musée de Louis Armstrong) le 6 juillet 1971, à l’âge de 69 ans, onze mois après son célèbre show à l’Empire Room du Waldorf Astoria. Il repose au cimetière de Flushing à New York, voisin de sa dernière demeure.
Mémento
Surnom
Satchmo, Satch, Pops, Louie
Nom de naissance
Louis Daniel Armstrong
Naissance 4 août 1901 à La Nouvelle-Orléans (États-Unis)
Décès 6 juillet 1971 (à 69 ans) à New York, États-Unis
Activité principale
Trompettiste, chanteur, compositeur
Genre musical
Jazz, blues, gospel
Instruments
Cornet, trompette
Années actives
1919 – 1971
Sa carrière
Enfant, il chante dans les rues de La Nouvelle-Orléans dans un petit groupe vocal. Il apprend à jouer du cornet à pistons dans l’orchestre de ce foyer, grâce à son premier instrument offert par les Karnofsky, une famille juive d’origine russe qui s’était prise d’affection pour l’enfant. En 1914, il joue du cornet dans les cabarets du quartier chaud de Storyville. Il rencontre King Oliver qui lui donne des conseils et il le remplace un temps dans l’orchestre du tromboniste Kid Ory sur le riverboat Capitol. Il assiste aux parades des brass bands et écoute les vieux musiciens dès qu’il en a l’occasion, apprenant de Bunk Johnson, Buddy Petit et par-dessus tout de Joe King Oliver. Il joue à partir de 1918 dans les brass bands avec l’orchestre réputé de Fate Marable sur les bateaux à vapeur qui remontent le Mississippi.
En 1922, Louis, après la fermeture de Storyville en 1917, accompagne le mouvement général d’exode pour Chicago, où il est engagé comme second trompettiste par Joe « King » Oliver dans son Creole Jazz Band. Chicago dès lors devient la Mecque du style New-Orleans. Dans ce contexte bouillonnant, il enregistre ses premiers disques. Il travaille avec le batteur et chef d’orchestre Ollie Powers avant d’être engagé l’année suivante dans l’un des big bands phares de New York, celui de Fletcher Henderson.
Il épouse en février 1924 la pianiste Lil Hardin et se fait l’accompagnateur attitré de quelques grandes chanteuses de blues comme Bessie Smith ou Ma Rainey, puis enregistre quelques morceaux avec le pianiste Clarence Williams avant d’intégrer la formation de sa femme, les Dreamland Syncopators. Il retourne à Chicago et enregistre pour la firme Okey le 12 novembre 1925 la toute première séance du Hot Five en compagnie de Lil Hardin au piano, Johnny Dodds à la clarinette, Baby Dodds à la batterie et Kid Ory au trombone.
Il joue dans l’orchestre d’Erskine Tate, le Vendome Orchestra, joue à l’occasion avec Clarence Jones et Carroll Dickerson (en) avant de former le Hot Seven, et d’enregistrer jusqu’en décembre 1928 quelques-uns des grands classiques du jazz comme Potato Head Blues (en), Muggles (recording) (en), Fireworks, et surtout deux chefs-d’œuvre, West End Blues (28 juin 1928) et Tight Like This (12 décembre 1928) chez la firme Okey ; le jeu de Louis à la trompette est révolutionnaire ; son introduction virtuose dans West End Blues demeure l’une des plus célèbres de l’histoire du jazz et reste un modèle pour les générations suivantes d’instrumentistes, dont beaucoup l’apprendront par cœur et la joueront à la note près.
Armstrong repart pour New York en 1929, puis pour Los Angeles en 1930, et effectue une tournée en Europe. En 1935, il se rompt l’orbicularis oris, un muscle labial, et il est contraint de mettre sa carrière de trompettiste entre parenthèses pendant un an. Les lèvres meurtries, il ne retrouvera jamais sa virtuosité. Après avoir passé de nombreuses années sur la route, il s’installe définitivement dans le Queens à New York en 1943, dans une maison devenue depuis Maison musée de Louis Armstrong. Bien que soumis aux vicissitudes de Tin Pan Alley et au fait que la production musicale de l’époque soit dirigée par des gangsters, il continue à développer ses qualités de musicien.
Pendant les trente années qui suivent, Louis Armstrong joue en moyenne plus de 300 concerts par an. Au cours des années 1940, les réservations pour les orchestres diminuent progressivement à cause des changements de goût du public : les salles de bal ferment, et la concurrence de la télévision et des autres genres de musique se font de plus en plus fortes. Il devient impossible d’entretenir un orchestre de tournée de seize musiciens.
Le 28 février 1948, Suzy Delair chante C’est si bon à l’Hôtel Negresco lors du premier Nice Jazz Festival. Louis Armstrong est présent et adore la chanson. Le 26 juin 1950, il enregistre la version américaine de la chanson (paroles anglaise de Jerry Seelen) à New York avec l’orchestre de Sy Oliver. À sa sortie, le disque connaît un succès mondial et la chanson est ensuite reprise par les plus grands chanteurs internationaux.
The All Stars
Vers 1950, Louis Armstrong réduit son groupe à six membres, revenant au style Dixieland qui l’a rendu célèbre à ses débuts. Ce groupe est appelé « the Pom pom boys », où jouent des musiciens tels que Barney Bigard, Jack Teagarden, Trummy Young, Arvell Shaw (en), Marty Napoleon (en), Big Sid Catlett ou Barrett Deems (en). À cette époque, il enregistre beaucoup et apparaît dans plus de trente films. En 1964, il enregistre son titre le plus célèbre et le plus vendu, Hello, Dolly !
Louis Armstrong continue ses tournées à un rythme effréné et ne s’arrête que quelques années avant sa mort. Dans ses dernières années, il joue parfois l’un de ses nombreux concerts par cœur, mais d’autres fois, il électrise le concert le plus mondain de son jeu vigoureux, souvent à l’étonnement de son groupe. Il connaît également des tournées à succès en Afrique, en Europe et en Asie avec le soutien du Département d’État américain et il est bientôt surnommé « Ambassador Satch ». En dépit d’une santé fragile durant les dernières années de sa vie, il continue à jouer jusqu’à sa mort.
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SON OEUVRE
Les titres incontournables
What a Wonderful World
We Have All the Time in the World
Dream a Little Dream of Me (reprise)
Hello, Dolly ! (reprise)
La Vie en rose (reprise)
Discographie (sélection)…
The Best of the Hot 5 and 7 recordings, Columbia, 1925-1927
The Quintessence, Frémeaux & Associés/Night & Day 1925/1940
Ella and Louis, Verve, 1957
Louis and the Good Book, MCA, 1958
Louis Armstrong & Ella Fitzgerald, Porgy and Bess, Verve, 1958
Louis Armstrong & Duke Ellington, The Complete Sessions, 1961
What a Wonderful World
When you’re smiling
La Vie en rose 1950
C’est si bon
Summertime avec Ella Fitzgerald
Cheek to Cheek (chanson)
We Have All the Time in the World, thème romantique du sixième film de la série des James Bond 007 : Au service secret de Sa Majesté, 1969
Go down Moses, 1996
When the Saints Go Marching In, reprise d’un chant populaire noir-américaine, 1930
Le coup de cœur de News Orléans webradio
All Of Me
(source : Wikipédia)